Des élections législatives se tiennent à Nauru le , la législature débutée en 2010 étant arrivée à son terme.

Le Parlement sortant n'avait plus de majorité claire ; la nouvelle assemblée élit à la présidence de la république la principale figure de l'ancienne Opposition, Baron Waqa, avec une nette majorité.

Système électoral

Il n'y a pas de partis politiques à Nauru, les députés s'associant néanmoins pour former une majorité et une opposition. Le droit de vote est ouvert à tous les citoyens âgés d'au moins 20 ans. Voter est obligatoire - tout comme en Australie, l'ancienne puissance coloniale. La non-participation est punie en principe par une amende de 6 A$.

Le système électoral, communément appelé « système Dowdall », est un système de vote préférentiel. L'électeur doit indiquer un ordre de préférence pour tous les candidats dans sa circonscription. Son bulletin de vote n'est valide que s'il a assigné un ordre de préférence à chaque candidat. Le candidat qu'il classe premier reçoit une voix pleine ; celui qu'il classe second reçoit une demi-voix (0,5 voix) ; celui qu'il classe troisième reçoit un tiers de voix (0,33 voix), et ainsi de suite. Les circonscriptions étant plurinominales, plusieurs députés sont élus par circonscription.

Pour l'élection de 2013, le nombre de sièges au Parlement dans ce micro-État est porté à dix-neuf, contre dix-huit auparavant. Cette réforme électorale fait suite à l'instabilité générée autour des deux élections en 2010 ; le Parlement était alors scindé en deux camps composés de neuf députés chacun, empêchant la formation d'un gouvernement durable et paralysant la vie politique du pays. La mise en place d'un nombre de sièges impair a ainsi pour objectif d'éviter une égalité entre 'majorité' et 'opposition'. Le siège supplémentaire est attribué à la circonscription de Meneng, qui a désormais trois députés.

Le nouveau Parlement devra élire un Président du Parlement parmi ses membres, puis un Président de la République, également parmi ses membres. Le Président de la République nommera alors des députés aux divers postes de ministres. Le Président de la République, à la fois chef de l'État et du gouvernement, conserve son siège de député ; il en va de même pour ses ministres.

Contexte

En , le gouvernement du président Sprent Dabwido est nettement affaibli par les démissions des ministres des Affaires étrangères Kieren Keke et des Finances Roland Kun, ainsi que par le limogeage du ministre du Commerce Marcus Stephen, pour des raisons non spécifiées. Cet éclatement du gouvernement serait dû à un désaccord autour du rétablissement d'un centre de détention australien sur l'île. Dès lors, outre le président lui-même, le gouvernement n'est plus composé que des ministres de la Justice Dominic Tabuna et des Transports Riddell Akua. Le Parlement se trouve « divisé en trois factions ». Le gouvernement n'ayant plus de majorité parlementaire, il est question d'avancer les élections, prévues initialement pour la mi-2013.

Fin février, le Parlement est suspendu par son président Ludwig Scotty, malgré les protestations des députés d'opposition. Début mars, il est formellement dissous en vue d'élections le . L'opposition saisit la justice pour faire annuler la dissolution et la tenue d'élections anticipées. Le , le président de la Cour suprême, Geoffrey Eames, statue que Scotty n'avait pas autorité pour annoncer une suspension indéfinie du Parlement, dont Eames ordonne la réouverture, annulant l'avancée des élections au .

Fin avril, la crise politique se poursuit. Le Parlement ne peut siéger faute de quorum. Les séances parlementaires sont en effet boycottées par les députés du gouvernement, qui considèrent que le Parlement est dissous. Le , le Parlement tente une énième fois de siéger, toujours sans quorum, et le président du Parlement, Godfrey Thoma, accepte finalement de dissoudre l'assemblée sur demande du président de la République. Cette dissolution enclenche des élections, qui doivent se tenir autour du . Quatre jours plus tard, dans un discours à la nation, le président Sprent Dabwido annonce que l'élection devra avoir lieu plus tôt, le , car il est urgent de voter le budget, en raison des délais engendrés par la paralysie du Parlement.

Il y a 68 candidats pour les dix-neuf sièges.

Campagne électorale

Fin mai, le Président Dabwido décrète l'état d'urgence, indiquant lors d'une allocution à la population que l'état des finances du pays nécessite qu'un nouveau budget soit adopté par le Parlement au plus vite. Bénéficiant ainsi de pouvoirs élargis, il ordonne aux médias du pays de ne pas traiter de politique durant la campagne électorale, et de n'accorder aucune interview de nature politique. Roland Kun, son ministre des Finances qui vient de démissionner, se serait ainsi vu interdire l'accès aux médias, où il souhaitait porter la contradiction au président concernant l'état des finances du pays. Lorsque cette information est rendue publique, Sprent Dabwido précise que les personnalités politiques peuvent intervenir dans les médias, mais uniquement avec son accord préalable, et qu'il se réserve un droit de regard sur le contenu de leur intervention, pour éviter que les candidats ne « fassent leur auto-promotion » et ne dénigrent leurs adversaires. Il précise qu'il interdit « aux hommes politiques d'utiliser les médias pour quelque raison politique que ce soit ». L'organisme régional de défense des libertés, le Pacific Freedom Forum, dénonce cet interdit, rappelant que les citoyens doivent pouvoir s'informer avant de voter.

Baron Waqa, représentant l'un des mouvements d'opposition, critique une proposition du gouvernement qui permettrait aux détenus du camp australien -où sont maintenus, sur l'île, des demandeurs d'asile arrivés en Australie par bateau clandestin- de circuler librement de jour à travers Nauru. (Cette critique est formulée avant les restrictions faites aux médias.)

Résultats

La plupart des candidats sortants conservent leur siège, mais il y a plusieurs nouveaux députés. Parmi ces derniers, une femme, Charmaine Scotty. Elle n'est que la deuxième femme députée dans l'histoire du pays, après Ruby Thoma dans les années 1980 et 1990,. Le président du Parlement sortant, Godfrey Thoma, est battu. Frederick Pitcher, un temps président de la république durant la législature sortante, est également battu.

Résultats complets par circonscription

Les résultats sont les suivants :

Yaren

Bulletins : 474. Dont suffrages exprimés : 468.

Boe

Bulletins : 484. Dont suffrages exprimés : 474.

Ewa/Anetan

Bulletins : 630. Dont suffrages exprimés : 610.

Aiwo

Bulletins : 699. Dont suffrages exprimés : 682.

Buada

Bulletins : 525. Dont suffrages exprimés : 512.

Anabar/Ijuw/Anibare

Bulletins : 510. Dont suffrages exprimés : 495.

Meneng

Cette circonscription élit désormais trois députés.
Bulletins : 941. Dont suffrages exprimés : 904.

Ubenide

Bulletins : 1 265. Dont suffrages exprimés : 1 204.

Élection du président de la République

Les députés se réunissent le et élisent Ludwig Scotty à la présidence du Parlement. Ils doivent ensuite élire parmi eux le président de la République, qui continuera à siéger comme député. Bien qu'ayant conservé son siège au Parlement, Sprent Dabwido ne sollicite pas un nouveau mandat. Les candidats sont Roland Kun, ancien ministre des Finances, et Baron Waqa, principale figure de l'opposition sortante. Baron Waqa est élu président de la République par treize voix contre cinq,.

Références

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